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2ème WORKSHOP International du CERES-AEIF

Pour l’éclosion de la démocratie dans la région MENA : Le rôle stratégique de l'enseignement supérieur dans le renforcement de la citoyenneté engagée et le leadership (Zoom sur le cas marocain)

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25-26 février 2013 | Ryad Mogador Menara (Hotel & SPA), Marrakech, Maroc

Publication

Organisé dans le cadre du Projet retenu par l’AEIF en 2011 (suite à une compétition internationale) sur le thème : "L'éducation sur le civisme engagé comme prérequis pour la stimulation du processus démocratique au Maroc", sponsorisé par l’Alumni Engagement Innovation Fund (AEIF), Ã‰tats-Unis

 

Organisateur: 

CERES (auparavant Centre Nord-Sud de Recherches en Sciences Sociales (NRCS)

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Partenaires

  • Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université Hassan II de Casablanca

  • Faculté de Maxwell de la Citoyenneté et des Affaires Publiques, Université de Syracuse, New York, États-Unis

  • Alumni Engagement Innovation Fund (AEIF), États-Unis

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Présentation:

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La démocratie, par définition, est une œuvre créative qui ne cesse d’évoluer. Elle désigne un corpus de principes philosophiques et politiques suivant lequel un groupe social donné organise son fonctionnement par des règles : élaborées, décidées, mises en application et surveillées par l'ensemble des membres de ce groupe, a priori sans privilèges ni exclusion. Bien que la démocratie ne porte pas le même sens pour tout le monde, elle est fondamentalement une pratique partagée de la responsabilité pour un avenir commun. C'est la tâche continuellement inachevée d’arrêter des choix sociaux et d’œuvrer pour la réalisation des objectifs communs qui façonnent nos vies et celles des autres. Plusieurs facteurs concourent constamment à son évolution. Par exemple, les institutions publiques ne peuvent être démocratiques que si les

citoyens, les actions et les objectifs qui les animent participeront tous à la réalisation d’une démocratie authentique. Les démocraties ont besoin d'une culture de valeurs et de pratiques qui peuvent booster l’implication active des citoyens et renforcer leur capacité à concevoir des choix sociaux et des orientations stratégiques. Elles ont également besoin d'une culture de participation responsable qui peut engendrer et nourrir des institutions politiques efficientes, dignes de confiance, et sujettesà l'évaluation et à la reddition des comptes (que ce soit les assemblées législatives, les tribunaux ou la police).

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Des citoyens bien informés, capables, engagés et ayant l’esprit de l’intérêt public, considérés comme des prérequis pour le développement de la démocratie, nous semblent aujourd’hui comme une évidence, mais en fait, dans le domaine des sciences politiques, ce postulat fait encore objet de controverses animées. Même la question de ce que signifie un épanouissement de la démocratie est à débattre. Néanmoins, et selon Colby et al. (Educating for Democracy, 2007), un certain nombre d’aboutissements sont largement reconnus comme implicites dans la notion de vitalité démocratique. Cela comprend, entre autres, la réduction à l’extrême du potentiel de tyrannie et de corruption au niveau des décideurs ; l'augmentation de la réceptivité du système politique vis-à-vis du public et de la notion d’intérêt commun ; l'amélioration de la qualité et de l'équité du processus décisionnel politique; l’élargissement des horizons des citoyens, leurs opportunités et leur bien- être général, en s'efforçant de maintenir le sens de la légitimité globale du système et d'éviter toute injustice ou crise politique.

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Dans le contexte des transformations politiques que connaissent les pays arabes, une nouvelle perspective est apparue selon laquelle l'éducation pourrait jouer un rôle fondamental dans l’ancrage et le renforcement de la démocratie dans les sociétés arabes. Au Maroc, à la lumière de la dernière réforme constitutionnelle, les institutions éducatives pourraient être considérées comme les leviers potentiels de changement sociétal. Pour une bonne évaluation du rôle d'éducation dans ces temps critiques, il est essentiel de poser les questions suivantes : En quels termes décrirons- nous notre système éducatif ? Va-t-il de pair avec les efforts politiques actuels pour le changement ? Quelles sont les stratégies les plus efficaces pour garantir des retombées positives, concrètes et prometteuses de toute réforme envisagée ?

 

Sans doute, depuis notre indépendance, c'est toujours l'État qui a décidé quoi et comment nos écoles et nos universités devraient enseigner. Au fil des années, on a essayé de nombreuses formules pour améliorer l'éducation, mais souvent les processus décisionnels ont imposé des visions qui incarnaient leurs idéologies et leurs objectifs pour l'avenir de la société sans référence perceptible aux réalités internes et externes et aux attentes sociétales.

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Dans un pays où la société est en évolution constante, les demandes sociales ne cessent d’exercer des pressions sur le pouvoir politique réclamant la réforme du système. Ces revendications, jugées légitimes, ont obligé les élites marocaines à faire certaines concessions et procéder à la réforme constitutionnelle. Il est difficile de prétendre que toutes ces réformes sont simplement des mesures anodines ou bien une façon parmi d’autres pour désamorcer les tensions populaires dans le sens de transformer ces protestations révolutionnaires en de simples réclamations de réforme du système. Car la plupart d'entre-elles semblent théoriquement plus sérieuses. Cependant, il y a un certain doute quant à l’applicabilité effective de ces réformes, ce qui pourra dans ce cas générer une dynamique irréversible en terme de transition démocratique puisque de nombreux facteurs favorables ou des conditions préalables ne sont pas encore réunis. Plus précisément, les réformes politiques ne peuvent pas garantir le progrès vers la démocratie en l'absence d'une réforme réfléchie d’un système éducatif capable d’assurer l'engagement responsable des citoyens et des décideurs à tous les niveaux.

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Notre société progresse lentement et de manière plus ou moins constructive parce que la majorité des citoyens ne sont pas suffisamment informés et éduqués faute d’une diffusion déséquilibrée et inéquitable du savoir. Il y a en effet un énorme écart entre les aspirations du peuple pour un changement politique, qui garantirait davantage de démocratie, et le système éducatif mal adapté à la nouvelle donne, qui se reproduit à tous les niveaux. Afin de réduire l’écart entre les aspirations politiques et les réalités éducatives, beaucoup de choses restent à entreprendre. Le gouvernement peut activer des réformes, des mesures incitatives, du soutien financier et d’autres efforts jugés urgents et vitaux par le pouvoir politique en place dans la perspective de réformer le système éducatif. Toutefois, ces efforts ne peuvent être durablement fructueux sans l'implication de toute la société marocaine et la prise de conscience de la part des décideurs de la nécessité d'éduquer la masse et d’investir dans les générations futures. En d'autres termes, il devrait y avoir une réforme du « système de valeurs » et de faire comprendre à toutes les composantes de la société marocaine que la réforme de l'éducation n'est pas une option mais une nécessité. En outre, la contribution des éducateurs à tous les niveaux est une tâche considérable qui devrait produire une nouvelle vision de l’éducation à la fois au niveau de la pédagogie et des programmes de l’enseignement, et ce, pour répondre aux nouveaux défis de notre époque (croissance pro-pauvres, développement durable, sécurité humaine, tolérance, intégration sociale, compétitivité dans un monde globalisé, etc.).

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Au Maroc, notre besoin en citoyenneté engagée, informée et éduquée est un objectif inachevé plutôt qu'une réalité. La grande majorité de la population n'atteint pas encore les niveaux d'alphabétisation réalisés dans d’autres pays similaires, et l’engagement civique et la culture politique d’une large part de la population sont encore embryonnaires. Pour ces raisons, les institutions éducatives — ainsi que leurs animateurs et leurs programmes d'enseignement — peuvent être considérées comme le lien essentiel entre l'éducation et la citoyenneté engagée, où peuvent émerger des citoyens démocratiques.

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Idée de base

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L'idée centrale de ce colloque peut être formulée comme suit : Le processus de démocratisation au Maroc est confronté à de nombreux défis liés, entre autres, à une culture et une pratique démocratique faible ainsi qu’un engagement civique rudimentaire. Sans l'éducation de la communauté étudiante, l'élément le plus vital de la société, sur ces valeurs et pratiques, le processus restera fragile et non durable. Cette communauté peut être un acteur fiable de changement quoiqu’elle souffre encore de plusieurs problèmes (faible engagement politique et civique, manque de perspective en termes de visibilité de carrière, crise d’identité et d'appartenance, sur-fascination par les valeurs occidentales). Par conséquent, le déficit démocratique dans notre société s'explique partiellement par le manque de valeurs civiques et de pratiques démocratiques. La communauté étudiante nourrit tous les domaines et contribue donc à la reproduction des mêmes valeurs sous-jacentes. Notre pays restera faible et vulnérable si cette communauté est incapable d’intégrer des valeurs et pratiques démocratiques. Ainsi, l'intégration de l'engagement civique et des valeurs de la démocratie dans les programmes d'enseignement et de recherche, ainsi que dans les processus décisionnels, est certainement l'une des voies recommandées vers une société ouverte et démocratique.

 

Ce colloque offre une valeur ajoutée dans cette perspective puisqu’il vise à fournir une plate-forme où les questions exposées ci-dessus peuvent être ouvertement débattues et discutées dans un environnement accueillant permettant des échanges fructueux.

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Thèmes Clés

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Nous aimerions vous inviter à partager vos recherches et vos expériences avec des chercheurs, des enseignants et des professionnels. Les conférenciers potentiels sont invités à soumettre des propositions de communications dont l'objet est intimement lié à la problématique présentée ci- dessus. Les propositions - qui peuvent être en anglais, en français ou en arabe - peuvent aborder des questions théoriques et empiriques et doivent porter sur de nouvelles recherches et perspectives. Les propositions portant sur un ou plusieurs des thèmes suivants auront la priorité lors de l’évaluation scientifique aveugle.

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  • Système de l'enseignement supérieur dans la région MENA: forces et faiblesses

  • Système de l'enseignement supérieur dans la région MENA: Traits d'un programme de réforme

  • efficace

  • La citoyenneté, la politique et l'engagement civique dans la région MENA

  • Le rôle de l'enseignement supérieur dans la promotion de la citoyenneté engagée

  • La diffusion de connaissances politiques et leur assimilation

  • Renforcement des compétences de participation démocratique

  • Stimulation de la motivation politique

  • Plaidoyer dialogue politique pour un changement qualificatif

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